Quel régime fiscal pour la location meublée ?

Lorsque vous choisissez d’investir dans l’immobilier locatifs, plusieurs méthodes s’offrent à vous. Nous allons aborder dans cet article les régimes Micro-BIC et BIC réel qui vous permettront de déclarer vos revenus issus de la location d’un bien meublé à l’administration fiscale.

Une fois votre bien acheté, vous allez devoir décider du statut, nous pouvons distinguer plusieurs régimes fiscaux :

  • Le régime du micro foncier, qui sera utilisé dans le cas de la location d’un logement vide.
  • Le régime de la location meublée non professionnelle, dont nous parlerons tout au long de cette article.
  • Le régime de la location meublé professionnelle (LMP), statut que nous ne traiterons pas dans cet article dans la mesure où celui-ci concerne uniquement les professionnels de l’immobilier.

Les différents régimes d’imposition disponibles pour la location meublée.

Voici les différents régimes d’imposition disponibles avec le statut LMNP, lors de la création du statut, vous devrez choisir votre régime, et celui-ci aura un impact important sur la rentabilité de votre investissement. Nous allons maintenant vous présenter le régime Micro-BIC et le BIC réel (Bénéfices commerciaux et industriels).

Lors de la création de votre statut, l’administration fiscal vous attribuera un numéro de SIREN, c’est à dire un identifiant unique pour votre entreprise de location. Vous aurez donc à la fois un statut d’entrepreneur et un statut de salarié (si vous occupez actuellement un emploi dans une entreprise)

Micro-BIC

Dans ce premier paragraphe, nous allons nous concentrer sur le régime LMNP au BIC forfaire (assez appelé Micro-BIC).

Afin de pouvoir profiter de ce statut, les recettes issues de la location meublée non professionnelle LMNP ne doivent pas dépasser 32 900 € par ans et ne doivent pas représenter plus de la moitié du revenu global de votre foyer.

Ce régime vous permet de bénéficier d’un abattement de 50% sur l’ensemble de vos recettes locatives annuelles. C’est à dire que le montant retenu pour calculer votre impôt correspondra à la moitié de vos recettes effectives. Par exemple, si vos revenus locatifs vous permettent de gagner 10 000 € par ans, le montant de votre impôt sera calculé sur 50% de cette somme, soit 5000 €.

Cependant, vous ne pourrez pas déduire vos charges ni créer de déficit foncier.

Ce régime est particulièrement avantageux si vous achetez votre appartement sans avoir recours au crédit immobilier et que les charges ne sont pas trop importantes. En effet, si le montant total de vos charges dépasse 50% de vos revenus, vous n’avez plus intérêt à utiliser le régime Micro-BIC.

BIC réel

Nous allons maintenant parler du BIC régime réel. Ce régime s’applique si vos recettes dépassent le plafond de 32 900 € par ans ou représentent plus de la moitié des revenus de votre foyer. Vous avez aussi la possibilité de demander explicitement à l’administration d’être placé sous ce régime.

La principale différence avec le régime Micro-BIC est qu’ici, vous ne profitez plus d’un abattement forfaitaire de 50% mais que vous allez déduire l’ensemble de vos charges. Les charges que vous pourrez déduire sont les suivantes :

  • Les intérêts d’emprunts de votre crédit immobilier.
  • Les différentes assurances que auxquelles vous avez souscrits dans le cadre de la location de votre bien.
  • Le montant des travaux engagées dans la rénovation de votre bien.
  • Les frais de notaires, si vous disposez du statut LMNP dans l’année d’acquisition de votre bien.
  • Les différents frais de déplacement liés à la gestion locative du bien, par exemple pour vous rendre aux assemblées générales.
  • L’amortissement du mobilier, des murs et du terrain.